Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

« D’abord trouver la paix et l’unité entre les Palestiniens eux-mêmes »

Genève Rousseau
17 juin 2014
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« D’abord trouver la paix et l’unité entre les Palestiniens eux-mêmes »
Juwana parle français, elle est palestienne et rêve de voyager en France ©G.R

Juwana est une chrétienne qui habite à Ramallah. Jeune et enthousiaste, elle nous raconte sa vie, ses intérêts et surtout ses ambitions pour le futur dans lesquelles transparait un grand désir pour le voyage et une passion des langues.


Juwana est une chrétienne qui habite à Ramallah. Jeune et enthousiaste, elle nous raconte sa vie, ses intérêts et surtout ses ambitions pour le futur dans lesquelles transparait un grand désir pour le voyage et une passion des langues.

Juwana, quels son tes loisirs ? Comment aimes-tu occuper ton temps libre ?

J’aime chanter et danser le Dabkeh, danse traditionnelle de la Palestine. Avant je pratiquais beaucoup cette danse mais plus maintenant. Je passe la plupart de mon temps à étudier ! Je dois consacrer beaucoup de temps aux études. Je passe aussi du temps avec mes amis, à faire des sorties avec eux. Et je suis souvent sur l’ordinateur, bien sûr !

D’où viennent tes amis ? Te ressemblent-ils ?

Mes amis viennent de la Palestine, mais de différentes villes car à l’université de Birzeit où j’étudie il y a des gens de tous les horizons. Je passe beaucoup de temps avec mes camarades de classe, nous avons de nombreux points communs. Comme j’étudie le français, j’aime aussi tisser des amitiés avec des Français pour pratiquer la langue.

T’intéresses-tu à l’actualité ? Quels sujets te préoccupent le plus en ce moment ?

Franchement, je ne suis pas toujours l’actualité ou la politique. Mais s’il y a un sujet très important dont tous les gens parlent, je me renseigne. Nous avons aussi un cours à l’université qui se nomme « Actualité francophone » et ce cours nous donne la chance de découvrir l’actualité internationale.

As-tu une religion ? Si oui, quelle place prend-elle dans ta vie quotidienne ?

Je suis chrétienne, je vais à la messe mais pas tous les dimanches cependant je me considère comme pratiquante. C’est une grosse partie de ma vie. La religion fait partie de nos vies dès l’école, en Palestine nous avons un enseignement religieux. Dans les écoles publiques, il y a surtout des cours pour les musulmans. Mais dans les écoles privées, il y a deux classes : une pour les musulmans et une pour les chrétiens. Il y a une cohabitation entre les musulmans et les chrétiens, même si les chrétiens sont minoritaires.

Parles-nous des membres de ta famille. Que partages-tu avec eux ?

J’ai deux frères et je suis une fille unique. Je suis la plus vieille. Nous habitons ensemble, avec mes parents. Nous sommes proches l’un de l’autre. Nous avons des intérêts partagés. Mes frères aiment eux aussi la musique. Un joue de la guitare et l’autre le tableh (tambour en arabe). Mes parents ne partagent pas cet amour de la musique avec nous cependenant il est facile de communiquer avec eux.

Quels sont tes projets personnels et professionnels ?

Je finirai l’école l’année prochaine. Après avoir terminé mon baccalauréat, j’aimerais faire ma maîtrise à l’étranger. Idéalement en France. Je n’ai pas encore décidé de ce que je veux faire comme carrière. J’aimerais peut-être être professeure, travailler dans des associations étrangères ou faire de la traduction. J’ai beaucoup d’ouvertures ! Pour mes projets personnels, j’aimerais voyager. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu l’opportunité de le faire. J’aimerais aller en France bientôt. 

Pour terminer, Juwana, que souhaites-tu à ton pays ?

J’espère avant tout avoir la paix en Palestine. J’aimerais que les Palestiniens ne souffrent plus de l’occupation. On entend parler jour après jour de martyrs ou d’explosions. Moi j’aimerais voir la paix. J’aimerais aussi que les Palestiniens puissent circuler librement. Ils sont dans une prison et ils ne peuvent voyager qu’avec permission. Et ces permissions sont rares. Il y a des partis politiques ici, comme dans tous les pays. Ils apportent peut-être quelque chose de positif pour le pays, mais ils apportent aussi de la discorde. Si on pouvait atteindre l’unité entre les Palestiniens eux-mêmes, il serait plus facile de défendre notre pays et l’on pourrait peut-être même trouver la paix. Tous les gens ici ont leurs propres idées et leurs propres buts. Si l’on pouvait s’entendre sur les mêmes idées et avoir les mêmes espoirs, les gens seraient plus unis et pourraient réaliser leurs rêves personnels. Il faut qu’il y ait la paix entre les Palestiniens pour qu’ils peuvent résister contre l’ennemi. Comment dit-on ? L’union fait la force !

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